J’ai longtemps hésité
A quoi bon vouloir tenir ?
Le vide est là, immense, attirant, presque magnétique.
Il suffirait que je lâche, et qu’enfin, je me repose.
Plus rien à faire…se laisser aller…et tant pis si au terme de la chute, le sol est un peu dur.
Tant pis si j’ai mal, tant pis si je souffre…je pourrai toujours dire que j’avais trop mal aux doigts, que c’était fatigant de tenir, que le sol était glissant…
Et puis après tout je ne serais pas le seul à me laisser tomber, non ?
Je crois même que je rejoindrais la majorité…
Je crois même que je rejoindrais la majorité…
Et puis j’ai levé la tête.
Et j’ai vu cette jolie fleur, tout en haut.
J’ai vu ce sommet qui me permettrait d’en apercevoir d’autres,
J’ai vu le ciel, le vent et les nuages.
J’ai vu la vie.
Alors je me suis dit que finalement, ça valait le coup de faire des efforts,
ça valait le coup de continuer à grimper, coûte que coûte,
sans jamais savoir où serait la prochaine prise,
sans même savoir si elle serait là.
Et vous savez quoi,
Je ne me suis jamais senti aussi vivant.
Gaël