Il existe en tout homme,

Un lieu inaccessible,

Un trésor fantôme,

Un secret indicible.

Invisible pour les yeux,

Souvent il se cache,

Laissant briller sous les feux,

Un appendice plus bravache.

Fréquemment cabossé,

Lors d’une jeunesse naïve,

Il préfère se protéger,

Pour éviter récidive.

Si tu forces son entrée,

En quémandant qu’il s’ouvre,

Usant de tes attraits,

Pour franchir ses douves,

De lui tu n’obtiendras,

Que des mots bien futiles,

Et bien plus de tracas,

Qu’une paix juvénile.

Si par contre tu lui laisses,

Tout le temps nécessaire,

A oser ses faiblesses,

A tenter le sincère,

Alors tu recueilleras,

Mieux que l’espérance,

Son or, son miellat,

Oubliant l’engeance.

Car c’est bien dans son cœur,

Quand il s’ouvre enfin,

Que l’homme transmute ses peurs,

Qu’il n’en a même plus faim.

Alors il devient Shiva,

Si ses bases sont solides,

Et parvient dans l’ébat,

A effacer le sordide.

Car qu’on le veuille ou non,

Et n’en déplaise aux perchés,

C’est dans le sacré de l’union,

Que l’amour se transmet…
 
 

Gaël